Emotional Labor
sur une proposition de La Box

Le programme curatorial Emotional Labor ou Émotions au travail explore les potentiels politiques de l’amour et des émotions. Puisant dans les expériences subjectives de ses participant.e.s – artistes, curateurs, et étudiant.e.s de l’école –, il privilégie leurs récits personnels d’émotions. Entre l’euphorie amoureuse et le deuil de la perte, les sentiments d’impuissance, la colère et la rage, Emotional Labor se pense au départ comme un geste profondément intime. Souvent mises de côté – considérées trop personnelles ou singulières, trop fortes ou trop désordonnées – les émotions permettent pourtant aux artistes de rendre leur travail partageable et accessible, tout en explorant la complexité des régimes visuels et politiques qui les déterminent. Emotional Labor interroge la façon de mettre les émotions au travail et réfléchit à leur rôle dans les évolutions et révolutions sociales et sociétales, ainsi que sur leur place dans le système de l’art.

Emotional Labor comporte trois temps forts. Le programme démarre en novembre 2019 par des ateliers intensifs destinés aux étudiant.e.s de l’école, menés par les artistes Marijke De Roover et Adrian Mabileau Ebrahimi Tajadod. Ce temps de travail collectif permet aux artistes de mettre en place un processus de collaboration, aboutissant à la création d’une exposition en duo intitulée elle aussi Emotional Labor dans l’espace de La Box de décembre 2019 à janvier 2020. Le troisième moment fort de la résidence est l’exposition collective to Thomas, en février-mars 2020. Elle prend pour point de départ une histoire d’amour mêlant éléments autobiographiques et fictionnels, à travers laquelle les artistes et les commissaires développent des récits d’attachement, de solidarité, mais aussi de dépendance, de colère et de résistance. Sous forme d’adresse, l’exposition déploie des œuvres, des histoires et des interventions tout aussi intimes que politiques. La résidence est rythmée par des rencontres, des projections et des débats, animés par Lucas Morin et Sasha Pevak.


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